top of page
Stylo à plume

Pour découvrir les textes, cliquez sur la rencontre de votre choix

Rencontre 15 19.11.2024

Rencontre 16 03.12.2024

Rencontre 17 17.12.2024

Rencontre 18 07.01.2025

Rencontre 19 21.01.2025 

Rencontre 20 04.02.2025

Rencontre 21 18.02.2025

Rencontre 22 04.03.2025

Rencontre 23 18.03.2025

Rencontre 24 01.04.2025

Rencontre 25 15.04.2025

Rencontre 26 29.04.2025

Rencontre 27 13.05.2025

Rencontre 28 27.05.2025

Rencontre 29 10.06.2025

Rencontre 30 24.06.2025

Pierre a proposé:

L’orangeade était fraîche, nous étions allongés sur nos transats au soleil. Mon ami
m’a dit brusquement :
- « il n’y a rien à risquer quand on a rien à perdre »
Depuis, cette phrase me tourne dans la tête. Et vous, qu’en pensez-vous ?

L’orangeade était fraîche, nous étions allongés sur nos transats au soleil, sur la terrasse à deviser de tout et de rien.

Mon ami Jacques m’a dit brusquement : « Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre ».

Un peu surpris, je ne répondis rien sur le coup à cette phrase énigmatique.

Depuis cette phrase me tourne dans la tête. Et vous qu’en pensez-vous ?

Depuis quinze ans que nous nous connaissons et que nous nous fréquentons assidument, jamais mon ami Jacques ne m’avait paru aussi sentencieux.et solennel. Je ne le connaissais pas aussi sérieux, aussi grave et pompeux. Lui, le « déconneur de service », jamais avare d’une plaisanterie dans sa chaise longue semble sérieux, en possession de tous ses moyens. Il est onze heures du matin.

Hier soir nous avons passé une soirée calme, en compagnie de nos épouses, à savourer la douceur de la nuit d’été autour d’un petit barbecue de poulet et salade de tomates léger. Et depuis, pas d’alcool fort, pas de fumette, pas même un petit cigare. Jacques est donc en pleine forme, reposé. Dans de telles conditions, cette phrase m’intrigue au plus haut point !

Quel message a-t-il bien voulu m’adresser ?

Veut-il m’interroger sur la beauté du geste gratuit ? quid du bénévolat ? de l’action désintéressée ? Je suis partagé.

Faut-il prendre cette phrase au premier degré au sens matérialiste des choses ?

Un geste, une entreprise ne mériteraient d’être tentés, envisagés que s’il y a un enjeu matériel ou financier dans leur échec ou leur réussite. Cette pensée est-elle issue pour lui d’une expérience personnelle qu’il souhaite partager avec moi ?

Il ne développe pas. J’en suis réduit à m’interroger. Que penser alors du sportif amateur qui s’entraine à longueur d’année pour le seul plaisir de progresser chaque jour et de battre ses propres résultats ?

Au mieux la satisfaction d’une médaille ?

Une petite coupe qui encombrera le trumeau de la cheminée aux côtés des œuvres d’art réalisées par les petits enfants à l’atelier créatif ?

Que penser du « littérateur amateur » qui comme nous, ici, fait travailler son stylo et son imagination pour le seul plaisir de partager cette activité gratuite.

Quel enjeu ? Rien à gagner.

Au mieux : la récompense de partager ses textes à quelques amis comme lui amateurs de mots ?

Que penser du cuisinier ou pâtissier du dimanche qui ne risque rien d’autre que de régaler ses convives ? ou de les décevoir peut-être par une cuisson mal-maîtrisée ou un assaisonnement approximatif.

Notre société marchande a perverti trop de choses.

Que penser d’une société dans laquelle aucun geste n’est gratuit.

Il était un temps pas si lointain, où celui qui avait la chance de posséder une voiture et voyageait seul n’hésitait pas à prendre
gratuitement en autostop un inconnu le pouce en l’air au bord de la route.

Parfois même fournissait il les cigarettes au cours du trajet. Désormais, BlaBlaCar a monétisé tout cela. Certains sites organisent, la location de perceuses, décolleuses de papier peints ou services à fondue entre voisins, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, le site prenant bien sur sa dime au passage.
D’autres sites, organisent la vente entre particuliers de tout et n’importe quoi. « Pour Noël, Mamie t’a offert les Malheurs de Sophie. Tu n’aimes pas la Comtesse de Ségur, Vends le ! C’est si facile » Finis les « à charge de revanche » ou « quand il y en pour l’un il y en a pour d’autres ». D’autres la vente entre particuliers de tout et n’importe quoi. « Tu en a marre de ton tee-shirt ? Vends le ! » Fini les je te l’offre cela me fait plaisir.

Ainsi, les mots, altruisme, gratuité, faire plaisir, prêter, offrir, partager disparaissent peu à peu du vocabulaire de nos contemporains ! au profit de « combien ça coûte » « qu’est qu’on gagne » « profitez et faites fructifier… »

Est-il encore temps d’inverser la tendance ?

Si cette première explication n’est pas satisfaisante, faudrait-il comprendre alors, que seuls ceux qui n’ont rien à perdre peuvent entreprendre de grandes choses, mus par leur soif de s’élever, de transformer leur condition, d’accéder à une vie meilleure, de quitter la misère ?

On peut entendre que celui qui n’a rien à perdre peut tout tenter puisqu’en cas d’échec sa condition n’en sera pas affectée. Seul peut-être son amour propre risque d’en être affecté.

Pour trancher je convoquerai deux personnages aussi illustres que différents Tout d’abord : Walt Disney qui disait « Penses, crois, rêves et oses » et Nelson Mandela qui concluait : « Je ne perds jamais. Je gagne ou j’apprends de mes échecs ».

Etait-ce volontaire ? Je crois que mon ami Jacques sans le vouloir a levé un sacré lièvre.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

Didier

Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre »


Cette phrase me dérange, car si je la prends au pied de la lettre, j’ai l’impression que celui qui ne possède rien et qui agit, n’a aucun mérite puisqu’il ne peut rien perdre.

C’est vrai que celui qui ne possède rien est libre d’agir à sa guise.

Parfois Il a tendance à faire fi des lois et à essayer de prendre le bien des autres. Que risque- t-il ? La prison, il s’en fiche, il n’a rien. Pourtant tous ces hommes qui ont quitté au siècle dernier la France, l’Italie et autres pays, avec pour seul bagage l’espoir d’avoir, ailleurs, une vie meilleure, ont à mes yeux pris beaucoup de risques.

Certes ils n’avaient aucun bien, mais ils laissaient leur famille, un toit, si minable soit-il, pour se mettre à l’abri et la facilité de parler la même langue. Malgré cela ils sont partis en espérant réussir et apporter, à leur retour, du bien être à leur famille.

Certains ont réussi et fait fortune.

D’autres sont morts sur place, les mains vides.

Croyez-vous qu’ils n’ont rien perdu ?

Je me rappelle un fait divers. Cela s’est passé en Chine, il y a une quinzaine d’années. Un homme avait été spolié de ses terres par le notable du village pour faire une route. N’ayant plus de champs à cultiver, il n’a pu nourrir sa famille et son fils est mort de faim. Le désespoir l’a envahi et il s’est vengé, en tuant le fils du notable, qui ayant abusé de son pouvoir, l’avait rendu impuissant lui enlevant la possibilité de maintenir sa famille en vie.

S’il est vraiment démuni, l’homme peut devenir un fauve et la citation de James Badwin prend corps : « La création la plus dangereuse de toute société est l’homme qui n’a rien à perdre. »

Nicole T

« Il n'y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre. »

C’est ce que murmurait le vagabond regardant le verger d'un œil intéressé. Cela faisait bien plusieurs heures qu'il marchait sur ce chemin rocailleux dont les pierres pointues lui déchiraient la plante des pieds. Les semelles de ses godillots avaient désormais l'épaisseur d'une fine tranche de bonheur. La chaleur du soleil, accablante, le torturait, et la soif, cette passagère obsédante, le laissait épuisé. Il jeta un œil rapide autour de lui, et, d'un bond, il franchit la haie qui entourait le verger. Les fruits juteux le grisaient avant même qu’ils apaisent sa soif lancinante. Il allait se saisir du premier, quand un aboiement rauque le fit sursauter. Un molosse gueule ouverte, se ruait vers lui ! Il eut à peine le temps de se précipiter vers la haie que le chien lui attrapa le pan de la guenille faisant office de pèlerine. Il se retrouva les quatre fers en l’air au milieu du chemin avec la moitié de sa pèlerine dans la gueule du cerbère. Il repartit, toujours aussi assoiffé et, dans sa tête, sa maxime devint : « Ben ma foi, quand on n’a rien à risquer, on a toujours quelque chose à perdre, ça c'est bien vrai. »

Guillaume d'Orange et sa belle maxime : « Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre. »

Combien de malheureux ont laissé leur vie, le seul bien qu'ils avaient, pour satisfaire les envolées lyriques de ceux qui ne risquent que les biens qui ne leur appartiennent pas.

La jolie phrase que voilà que l'on prononce auprès de ceux qui n'ont rien et à qui l'on prendra la vie, une marchandise de peu de valeur pour celui qui vous a dépossédé de tout.

Mais est-ce une sentence pour les audacieux qui savent tout risquer pour réussir dans leur entreprise ?

Je dirais plutôt : beaucoup d'appelés et quelques préélus.

Les dés sont pipés et on les lance à notre place.

Allez, que vogue le petit bateau dans le ruisseau !

Gérard

« Il n'y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre. »

Vendredi soir, c'était le tirage du loto, maxi jackpot. Juste avant de connaître l’identité de l’heureux gagnant, la Française des jeux a diffusé sa célèbre publicité : « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ! » J’ai alors regretté de ne pas avoir acheté de ticket. Mais ce slogan n’est là que pour créer l’espoir, la certitude de devenir riche ! Le but de cette publicité si prometteuse est d’inciter le plus grand nombre de personnes à jouer. Il est bien évident que si l’on ne joue pas, on a alors 100 % de chance de perdre. Mais c’est beaucoup moins enthousiasmant d’entendre cela !

Dans le cas d’un jeu d’argent, je pense qu’il y a tout à perdre ! Même l’achat d’un Astro à deux euros, perdant comme souvent, se révèle être une prise de risque car, au lieu de deux bonnes baguettes aux graines, il faudrait vous contenter d’une seule ! Petit risque, me direz-vous, mais cela reste un risque tout de même, et vous devrez céder le croûton tant aimé à vos invités.

Mon très cher ami, assis sur ton transat, qu’y avait-il dans ton orangeade pour que tu nous dises cela : « Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre » ? Un regain d’énergie, un besoin d’action ou une envie de nous mettre au défi ? Mais qu’est-ce que « risquer » signifie ? Oser, je dirais, mais également lâcher prise, tenter de nouvelles choses, faire fi des incertitudes, foncer sans arrière-pensées. Tout peut se terminer par une chute, douloureuse voire dramatique, surtout si le risque engagé entraîne aussi des proches, sans avoir obtenu leur consentement.

Certaines personnes font des placements financiers, en attente de rendements fructueux, qui se révèlent désastreux. De nombreuses arnaques laissent des familles entières totalement démunies et désespérées. Des retraités ont ainsi perdu tout ce qu’ils avaient mis de côté, à la sueur de leur front, pour terminer paisiblement leurs vieux jours. Il est certain qu’un multimillionnaire pourrait survivre à une perte financière, si l’enjeu reste raisonnable. Je pense qu’il est nécessaire de bien évaluer les risques à prendre, de se faire conseiller, de réfléchir en pesant le pour et le contre, afin de… pardonnez mon franc-parler… ne pas se faire pigeonner !

Certaines situations de la vie quotidienne, banales en soi, peuvent amener à tester des choses, sans que le résultat nous mette en danger ou cause notre perte. On entend souvent dire : « Essaie, tu n’as rien à perdre. » Conduire une nouvelle voiture avant de l’acheter et décider que tout compte fait elle n’est pas si confortable que ce qu’on imaginait. C’est très positif et évite une grosse erreur. Goûter des huîtres avant de décider d’en faire le jour du Nouvel An et s’apercevoir le moment venu qu’il nous sera impossible d’en avaler une seule. C’est le malaise assuré face à nos invités !

Me revoilà plus terre à terre, je dois terminer ce texte pour mardi, mais j’entends les vagues au loin et je lutte pour rester sur ma terrasse. « Viens avec moi voir la mer », me dit Agnès, « Prends ton bloc-notes et ton stylo, tu termineras sur la plage. » J’hésite un peu, puis je me dis qu’après tout, je ne risque rien à essayer. Au mieux, je serai inspirée, au pire, je rechargerai mes batteries en oxygénant mon cerveau. Dans tous les cas, je serai gagnante.

Me voilà sur la plage, à l’abri des dunes car la tramontane souffle, trop fort pour moi. Je n’essaie même pas d’ouvrir mon calepin, mon stylo reste encapuchonné. Les embruns viennent jusqu’à moi, je les sens qui pénètrent au plus profond de mon nez. Bien, mon cerveau s’est bien oxygéné, donc mon risque était bien calculé et sans danger, quoique, si je me mets à réfléchir un peu, il se peut que demain j’aie perdu le seul sens qui fonctionnait encore bien chez moi : l’odorat. Bon, j’arrête de réfléchir, cela peut se révéler dangereux à force de me poser trop de questions. J’offre mon visage au vent, je ferme les yeux et comme par magie, je vide mon esprit ! Risquer, oser, perdre, gagner... tous ces mots s’envolent au large, poussés par la force du vent !

J’en oublie la tramontane, elle est presque devenue mon amie !

Annie N

« Il n'y a rien à risquer, quand on n’a rien à perdre. »

"Parenthèse"

— Dis maman, c'est quoi la philosophie ? Pierre, ta conclusion m'a amusée, mais je la trouve réaliste. — Et il y a des philosophes qui font le ménage ? — Oh, seulement dans leur tête, et c'est très rare ! Souvent perçue comme une discipline abstraite réservée aux académiques, la philosophie est en réalité un outil puissant qui façonne notre manière de penser, de décider et d'interagir avec le monde. Elle nous aide à clarifier nos croyances, à confronter nos préjugés et à vivre de manière plus intentionnelle et éthique.

Un bémol pourtant : — C'est pour cela que les philosophes sont des hommes ? — Simone de Beauvoir, Simone Weil, la Suisse Jeanne Hersch et les Britanniques Elizabeth Anscombe et Iris Murdoch ? Premières femmes philosophes au monde : Hipparchia de Maronée (active vers 325 av. J.-C.), Arété de Cyrène (active du Ve au IVe siècle av. J.-C.) et Aspasie de Milet (470-400 av. J.-C.). Aspasie apparaît dans les écrits philosophiques de Platon. — Je ferme la parenthèse !

« Il n'y a rien à risquer, quand on n’a rien à perdre. »

C'est un proverbe qui marche dans les deux sens. Je prends le risque et je gagne ou je perds. Oser risquer pour réussir, c’est bien, mais il faut assumer en cas de perte. Si je gagne grand... Si je perds grand... Tout dépendra de l'enjeu... C’est pourquoi beaucoup de gens hésitent à prendre des risques suivant la valeur de ce qu'il y a à perdre... Rien n'est plus difficile que de faire un choix si ce qu'on perd est trop important... Après un risque, il y a toujours un résultat, mais il faut assumer, bon ou mauvais. Quand on prend un risque, il peut y avoir plusieurs options.

« Il n'y a rien à risquer, quand on n’a rien à perdre. »

  • 1ère option : Dans cette citation, ton action ne change rien.

  • 2ème option : Soit il y a un mieux après ton action. Tu fais un petit bénéfice.

  • 3ème option : Ton action produit un effet pire que la situation de départ !

Par exemple, au loto, si on joue une petite somme, on risque de la perdre, ou de gagner gros. Au casino, au poker, l'enjeu est plein de risques, tu peux perdre toute ta fortune en jouant gros. En d’autres termes, si l’on n’a rien à perdre ou peu de choses, on peut risquer. Sinon, il vaut mieux ne pas prendre de risque, quand les enjeux sont très importants.

Les personnes addictes aux jeux sont dangereuses pour elles-mêmes et leurs entourages. Pour elles : « Il faut toujours tenter sa chance ! » avec l'assurance de gagner... après ce risque, il y a toujours un résultat qu'il faut assumer !

En conclusion, la sagesse recommande : Si l'on n’a rien à perdre, on peut risquer l'aventure ! Sinon, bien réfléchir avant de se lancer.

— Heu... j’ai pris un risque en exposant toutes ces contradictions ? Verdict... à la prochaine lecture !

Marie

« Il n'y a rien à risquer, quand on n’a rien à perdre. »

 

Dans une société où la quête de la réussite et du bonheur semble d'une importance capitale, l'idée selon laquelle « il n'y a rien à risquer quand on n'a rien à perdre » mérite une réflexion approfondie. Cette phrase, simple en apparence, incarne une réalité que beaucoup d'individus expérimentent à différents moments de leur vie. Mais qu'implique réellement cette notion ?

Pour comprendre cette pensée, il est essentiel d'explorer ce que signifie « avoir quelque chose à perdre ». Dans bien des contextes, cela fait référence à des biens matériels, des relations personnelles, des ambitions ou des statuts sociaux. Lorsqu'on ne possède pas ces éléments, on peut considérer qu'on évolue en dehors des normes traditionnelles de la société. Cela peut engendrer un sentiment d'invisibilité ou d'insatisfaction, mais paradoxalement, cela ouvre également la porte à la liberté.

En effet, ceux qui se retrouvent dans des situations précaires, sans attaches ni possessions, peuvent se sentir libérés des contraintes qui empêchent tant d'autres de poursuivre leurs rêves. Sans peur de perdre ce qu'ils n'ont jamais eu, ils se lancent dans des aventures audacieuses, explorent des horizons inexplorés et prennent des décisions radicales qui pourraient sembler insensées aux yeux des plus prudents.

Prenons l'exemple d'un artiste qui, n'ayant pas de sécurité financière ni d'abattage social, décide de quitter son emploi stable pour se consacrer entièrement à sa passion. Pour lui, le risque est minimisé — après tout, il n'a rien à perdre en termes de statut ou de confort économique. Son parcours, bien que semé d'embûches, est aussi synonyme de créativité débordante et d'authenticité.

Cependant, cette notion n'est pas exempte de nuances. Le fait de ne rien avoir à perdre peut également mener à des choix dangereux ou à des comportements autodestructeurs. Les personnes dans des situations de vulnérabilité peuvent parfois être enclines à prendre des risques inconsidérés, par désespoir ou par manque d'alternatives. Ainsi, cette liberté apparente peut se transformer en une aliénation, où les individus se retrouvent pris dans des cycles de prise de risque sans véritable but constructif.

D'un autre côté, il est intéressant de noter que même ceux qui semblent avoir « tout à perdre » peuvent parfois adopter une approche similaire. Des entrepreneurs, par exemple, qui font le saut dans l'inconnu malgré des engagements familiaux et financiers, illustrent cette capacité à transcender la peur en embrassant l'incertitude. Cela souligne que le risque ne se mesure pas uniquement en fonction de ce que l'on possède, mais aussi de l'état d'esprit avec lequel on aborde les défis.

En conclusion, la notion qu'il n'y a rien à risquer quand on n'a rien à perdre nous invite à réévaluer notre perception du risque et de la perte. Si pour certains, elle représente une chance d'embrasser la liberté et l'innovation, pour d'autres, elle peut se traduire par des choix imprudents ou destructeurs. Cette dualité nous rappelle que la vie, avec ses hauts et ses bas, est un équilibre délicat entre l'ambition et la prudence, entre le rêve et la réalité. Au fond, peut-être que le véritable défi réside dans la manière dont chacun choisit de naviguer au gré des incertitudes, quelles que soient les choses qu'il a à perdre.

Annie M.C.

« Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre. »

Qui n’a pas entendu au moins une fois dans sa vie cette phrase ou une citation similaire ? Elle relève du domaine existentiel, bien souvent abordé par le commun des mortels mais aussi par ceux qui jouissent d’une certaine audience comme les artistes, les écrivains, les cinéastes et bien d’autres encore.

Il suffit par exemple de réécouter les paroles de la chanson « Quand on n’a plus rien à perdre » de l’opéra rock Starmania à la fin des années 70 : Venez avec nous, risquer vos vies Sur les autoroutes de la folie Alors, vous comprendrez Jusqu’où on peut aller Quand on n’a plus rien à perdre.

Tout récemment, Jonathan Anguelov, figure emblématique de la technologie française, raconte dans son livre « Rien à perdre » comment il est devenu fondateur d’une licorne française et investisseur en immobilier, lui, un enfant recueilli par l’Aide sociale à l’enfance. Il a écrit : « Je ne suis plus comme les autres, ma vie ne ressemble pas à celle des enfants de mon âge. Mais cette différence sera ma chance. Je n’ai rien, je n’ai donc rien à perdre. »

Pour tenter d’exprimer mon opinion sur cette phrase, je ressens la nécessité de donner une définition du verbe risquer et de l’expression n’avoir rien à perdre.

(1) Une licorne : Une licorne est une jeune société, en général de moins de dix ans, non cotée en bourse, valorisée à plus d’un milliard de dollars.

Selon le dictionnaire de l’Académie Française, risquer signifie :

  • Exposer, volontairement ou non, à un danger, à un péril ce que l’on possède, ce dont on dispose.

  • S’engager dans une action dont on sait l’issue incertaine ; tenter quelque chose, en passant outre au danger.

  • Ou encore encourir un dommage, une sanction ou un mal.

Il en ressort donc une notion de perte ou d’incertitude, une connotation plutôt négative. Quant à la locution verbale n’avoir rien à perdre, toujours selon le même dictionnaire : c’est être dans une situation si compromise que l’on peut tout oser. En fait, le cas est si désespéré qu’on ne peut qu’aller mieux ou tout du moins ne se retrouver que dans une meilleure position.

Compte tenu de ces précisions, je comprends bien que l’expression « Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre » sous-entend que si l’action en cause échoue, je ne souffrirai pas et que je peux prendre des opportunités sans hésitation ni crainte des conséquences négatives. Je peux en déduire que la personne n’a peur de rien puisqu’elle ne peut rien perdre. Dans le cas extrême, elle est même prête à tout pour atteindre ses objectifs. C’est sans doute ce qui justifie la mise en garde de James Baldwin contre les conséquences sociales de la désespérance et de la déprivation

(2) dans cette citation : « La création la plus dangereuse de toute société est l’homme qui n’a rien à perdre. »

Ainsi, il semble que ne plus rien avoir permet de se décider plus rapidement puisqu’il n’y a pas d’enjeu. Autrement dit, plus celui-ci est élevé, plus la personne sera réticente au risque et agira de façon à éviter une perte éventuelle. C’est la théorie économique des perspectives développée en 1979 par Daniel Kahneman et Amos Tversky selon laquelle les pertes ont un impact émotionnel plus important qu’un gain d’un même montant. En d’autres termes, les gens ont tendance à faire des choix qui minimisent les pertes plutôt que de maximiser les gains attendus. Cette théorie conforte à mon avis l’affirmation de la phrase étudiée. Il est plus facile de prendre une décision, quand il n’y a rien à perdre.

Mais il ne faut pas oublier que n’avoir rien à perdre implique un contexte difficile dans lequel on peut tout oser. Cela suppose un passage à l’acte, une prise de décision comme je l’ai déjà évoqué, qui peut freiner un grand nombre. En effet, pour oser faire quelque chose, il faut s’écouter, se lancer, avoir confiance en soi. Comme l’a dit le philosophe Charles Pépin dans son livre Confiance en soi : « Décider, c’est trouver la force de s’engager dans l’incertitude, réussir à y aller dans le doute, malgré le doute. » Nous observons ici la nécessité d’avoir confiance en ses capacités, mais selon le philosophe, cela ne suffit pas, deux autres caractères font partie intégrante de la confiance en soi : la confiance en l’autre, celui qui vous entoure, crée un lien affectif sécurisant et vous fait lui-même confiance, puis la confiance en la vie, c’est-à-dire miser sur l’avenir, penser que l’on peut toujours en retirer quelque chose de bon en dépit des difficultés. (2) Déprivation : privation d’une chose à laquelle on avait accès auparavant.

Personnellement, je suis d’avis que ne plus avoir rien à perdre donne la liberté de s’exprimer pleinement, en toute sincérité. La situation permet de laisser la place à sa véritable identité, découvrir ses talents, développer ses passions et peut favoriser la créativité, l’innovation. C’est aussi, pourquoi pas, la possibilité d’approfondir les liens avec les autres, faire des rencontres inimaginables dans d’autres circonstances.

Mais en toute franchise, je ne sais pas si j’aurais l’audace de franchir le pas ; je suis confrontée à ce problème de confiance en soi, de doute et de peur de l’incertitude. Non, la confiance en soi n’est pas innée et se conquiert petit à petit, du moins dans mon cas. J’ai encore beaucoup de travail et j’espère un jour atteindre mes objectifs sous peine de me priver d’une certaine liberté, voire de m’empêcher de vivre ma vie, tout court.

Sylvia

Dernièrement, nous nous sommes propulsés
Pour dévorer les mets du buffet renommé.

Des recettes chinoises et européennes
Des crudités niçoises et vendéennes

Toute une sélection de fruits de mer
Nous ont réuni, pour une première.

Puis des grenouilles, du poisson, des crevettes,
Sont venus rejoindre de belles boulettes.

Des frometons de tous lieux, de toute sorte,
Des desserts, des bonbons, plus qu’il importe.

Le rendez-vous des senteurs et des couleurs,
Que d’y voir, on est heureux, c’est du bonheur.

Ce fut un festin entre personnes réjouies,
Nous y retournerons, c’est promis.

Nicole B.

« Il n’y a rien à risquer quand on n’a rien à perdre. »

 

Je me suis d’abord interrogée sur ce que l’on a à perdre. Pour moi, ce sont les choses et surtout les gens auxquels on tient : notre famille, nos amis, nos biens, notre réputation et surtout notre liberté.

 

N’étant pas du tout inspirée par cette citation, j’ai demandé à Google de m’en dire plus… Il m’a surtout renseignée sur ce qu’est le risque. Il m’a alors dit que lorsque l’on n’a rien à perdre, on ne souffre pas si notre action échoue. Il a aussi ajouté qu’en étant dans une situation qui pourrait s’améliorer en tentant quelque chose, ce ne sera pas pire si on échoue ! C’étaient les versions optimistes…

 

Mais sur Google, on insiste sur le fait qu’un homme qui n’a rien à perdre est imprévisible. On ne peut jamais prédire les actions de quelqu’un qui n’a rien à perdre, en fait qui n’a rien à protéger ou défendre. Il fera tout ce qu’il estime nécessaire pour parvenir à ses fins, bonnes ou mauvaises.

 

Et pour moi, qu’est-ce que risquer ? C’est oser faire une action sans être sûre du résultat qui peut être bénéfique ou au contraire catastrophique.

 

Mais je pense qu’il y a une autre possibilité : c’est que la personne se laisse couler, tout abandonner et n’avoir aucun espoir. C’est pourquoi il y a des associations d’entraide qui font un travail remarquable pour que les choses ne dérapent pas dans les cas des gens qui n’ont plus rien à perdre. Et peut-être que chacun à son niveau peut redonner de l’espoir à ceux qui en ont besoin…

Christiane

bottom of page