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Rencontre 15 19.11.2024
Rencontre 16 03.12.2024
Rencontre 17 17.12.2024
Rencontre 18 07.01.2025
Rencontre 19 21.01.2025
Rencontre 20 04.02.2025
Rencontre 21 18.02.2025
Rencontre 22 04.03.2025
Rencontre 23 18.03.2025
Rencontre 24 01.04.2025
Rencontre 25 15.04.2025
Rencontre 26 29.04.2025
Rencontre 27 13.05.2025
Rencontre 28 27.05.2025
Rencontre 29 10.06.2025
Rencontre 30 24.06.2025
Pierre a proposé:
Voilà deux semaines que vous êtes sur la planète Vénus où votre navette
spatiale s’est posée. Ou ailleurs si Venus n’est pas assez accueillante.
Quel bonheur ! Maintenant, il est temps de rentrer à la maison. À la
maison, votre compagnon (compagne) est en train d’éplucher les légumes pour
votre potage de bienvenue.
Racontez :
- Votre départ, préparatifs compris.
- Votre voyage
- Votre arrivée sur terre
- Vos retrouvailles avec la famille et les amis.
Jusqu’à ce matin j’étais au Niger en plein désert. Notre mission à l’école de Tékanassar est terminée. Les adieux hier au soir ont été emplis de tristesse mais aussi d’amitié. Nous étions venus chargés de matériel pour l’école, en particulier de dictionnaires, nous repartons avec des bagages légers mais la tête pleine de souvenirs extraordinaires !
Nous avons quitté le campement à l’aube. Le soleil, à son habitude, tôt levé, inondait le plateau de ses rayons. .Pour regagner l’aéroport d’Agadès nous n’avons vu qu’une caravane de chameaux qu’accompagnaient quelques Touareghs. Et maintenant je viens d’atterrir à Saint Exupéry où j’ai retrouvé une foule de voyageurs venant de partout! Une voisine est venue me chercher. Nous sommes bientôt dans les bouchons dus aux nombreux travaux qui défigurent notre route jusqu’à Chassieu.
Nous arrivons à la maison C’est un accueil bruyant, les chiens ont entendu la voiture et sautent d’impatience au portail. Pourtant, en mon absence, ils ont été dorlotés par ma maman. Elle aussi accourt à ma rencontre. Ce sont des embrassades et des questions .Et puis l’habituel « Qu’est-ce que tu as maigri !» C’est vrai que le régime pendant mon séjour était spartiate. Tout de suite en pénétrant dans la cuisine de bonnes odeurs s’échappent des casseroles. Je ne vais pas tarder à reprendre les kilos perdus ! Je pose mes bagages au sous-sol. On ne sait jamais quelles bestioles on ramène et tout va à la lessive. Les chiens se sont calmés et nous laissent, ma maman et moi, nous nous retrouver à papoter. J’ai rapporté des bijoux touareghs qui seront vendus au profit de l’association .Et tout en nous désaltérant, je pense comme c’est agréable de savoir qu’il y a autant d’eau que l’on veut.
Je demande des nouvelles de la famille et si tout s’est bien passé en mon absence. Je sors les nombreuses photos prises là-bas.
Ce sera bientôt le calme dans la maison et la sécurité retrouvée après ce séjour très actif au Niger..
Christiane
Les écouteurs bien ajustés sur mes oreilles et bien calée au fauteuil du dossier haut, la ceinture attachée.
Nous partons! l’accélération me plaque le dos au siège, me coupe la respiration.
Je ferme la bouche et les yeux ! Mes mains se cramponnent Les réacteurs sont allumés leurs sifflements, couvrent le son de nôtre voix aux accoudoirs, mon ventre se contracte, mes pieds cherchent à se fixer au sol... Ouf! enfin, relaxe !
C’est presque un deuxième décollage. Direction la terre. Le trajet me semble plus long. J’ai hâte de poser mes pas sur la terre ferme. Par le hublot, Venus est encore visible. Un diamant dans un écrin noir ! elle brille! Attirante... Dommage nous n’avons pas pu nous y poser. Elle se cachait derrière un écran de nuages sablonneux, ocre et compact. Le cosmos, l’espace vus par le hublot c’est l’infini obscur, pas de lumières, pas de courbes, pas de fin ou se pose le regard. Le commandant nous dit par le réseau des écouteurs que nous progressons à 1000km/h! Ouf! ce n’est pas une plaisanterie? Le voyage se poursuit. Mon estomac gronde et réclame autre chose que ces repas pris à la paille aux saveurs fades, et boissons de même. Mes papilles cherchent les mets, faits maison! Leurs parfums, leurs goûts. Et puis la combinaison est ajustée serrée, au cou, aux poignets. Oui! c’est fantastique la « Promenade dans l’univers » Mais !.... Après quelque jours de patience, nous apercevons au loin un astre presque rond, lumineux entouré de nuages cotonneux, clairs. « Nous approchons de la Terre la planète encore petite que l’on voit au loin, c’est la Terre, notre planète, minuscule, mais si grande pour moi. Enfin de là où je la regarde je sens comme un petit pois à son approche. Nous sommes en orbite, la navette ralentit se met en position et peut enfin se poser sur l’espace qui lui réservé. L’hôtesse nous aide à nous approcher du sas pour descendre et mettre ceinture chaussures et gants...
Tout cet attirail nous allons l’échanger contre des vêtements terriens !
Nous les presque astronautes descendons l’un après l’autre avec un peu de maladresse.
Par la porte de la navette je vois des journalistes, cameras, micros.
Eh oui! Nous sommes « Les vedettes ».
France 3 régional est aussi là.
Quant à moi.
Je me dirige en passant derrière le groupe pour rejoindre le local où nos effets personnels nous attendent dans des cabines.
Et Oh! Surprise!
Mon petit-fils accompagné de son père sont là un peu en retrait et faf !!!
Il me prend en photo et moi qui voulais de la discrétion.
Sûr que cette photo fera le tour de toute la famille.
Josy
Préparatifs du Retour sur Terre depuis la Planète Vénus
Les voyages interplanétaires représentent des défis complexes, surtout lorsqu'il s'agit de retourner sur Terre depuis une planète aussi hostile que Vénus. Pour notre retour l’équipage prépare le Véhicule Spatial pour assurer un retour sécuritaire. Je suis en admiration devant les performances des astronautes qui contrôlent la navette.
Conception et Maintenance
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Protection thermique : Mise en place des matériaux résistant à la chaleur pour protéger la navette contre les températures extrêmes.
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Systèmes de propulsion : Ils s’assurent que le système de propulsion est optimisé pour fonctionner dans une atmosphère dense.
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Boucliers de protection : Ils équipent le véhicule de boucliers capables de résister à la pression intense.
Révisions Techniques
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Après la vérification des systèmes de navigation : ils s'assurent que les instruments de navigation sont calibrés pour le retour.
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Tests de communication : Ils vérifient que tous les systèmes de communication sont fonctionnels pour maintenir le contact avec la Terre.
Préparation de l'Équipage
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Nous avons à nouveau un entraînement physique : Nous sommes préparés pour être en bonne forme physique pour supporter le stress du voyage.
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Pendant une journée nous avons une simulation de retour pour préparer l'équipage à divers scénarios.
Santé et Sécurité
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Évaluation médicale : Un examen médical complet est prévu pour s'assurer que chaque membre de l'équipage est en bonne santé.
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Kits médicaux : Des kits médicaux sont préparés pour gérer les urgences potentielles.
Planification de la Trajectoire de Retour
Calculs de Trajectoire
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Fenêtre de lancement : Les astronautes choisissent le moment optimal pour quitter Vénus afin de minimiser la consommation de carburant.
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Corridors de rentrée : Une planification de la trajectoire de rentrée est calculée pour éviter les zones dangereuses de l'atmosphère terrestre.
Gestion du Carburant
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Optimisation : Il est évident de calculer la quantité exacte de carburant nécessaire pour le voyage retour.
Conclusion
Le retour sur Terre depuis Vénus nécessite une planification minutieuse et une préparation rigoureuse. Les défis posés par l'environnement hostile de Vénus exigent des solutions technologiques avancées et une préparation rigoureuse de l'équipage. Avec des préparatifs adéquats, le retour peut être accompli en toute sécurité, marquant une étape importante dans l'exploration spatiale.
Mon voyage dans l'espace se termine, je reviens sur terre pour retrouver ma famille.
Retour sur Terre
Après un voyage extraordinaire dans l'espace, je suis enfin en route pour retrouver ma famille bien-aimée. La sensation de rentrer chez soi est incomparable, et l'anticipation de revoir mes proches rend ce moment encore plus spécial.
L'arrivée sur Terre après un long voyage interstellaire est toujours un moment chargé d'émotions.
Je ressens la gravité familière sous mes pieds, l'air que je peux respirer sans l'aide d'un appareil, et, surtout, j’entrevois les visages aimés de ma famille qui attendent avec impatience mon retour.
Le retour tant attendu
Après avoir passé plusieurs mois dans l'immensité de l'espace, je rentre chez moi. Les voyages spatiaux, bien que fascinants, sont éprouvants, tant sur le plan physique que psychologique. Mon retour est marqué par une multitude d'émotions, allant de la fierté d'avoir accompli une mission à la joie de retrouver ses proches.
L'Atterrissage
L'atterrissage est un moment palpitant. Les moteurs du vaisseau ralentissent progressivement alors que la navette traverse les couches de l'atmosphère terrestre. Je regarde par la fenêtre, apercevant les paysages familiers de ma planète natale. La terre, avec ses couleurs vivantes, semble m’accueillir à bras ouverts.
Les Premiers Pas
Une fois au sol, je descends la rampe du vaisseau. Mes pieds touchent enfin le sol terrestre, et une vague de soulagement m’envahit. Je respire profondément l'air frais.
Les Retrouvailles émouvantes
Ma famille est là, impatiente et émue. Les bras s'ouvrent, les larmes coulent, et les rires éclatent. Ces retrouvailles sont une explosion de sentiments : joie, soulagement, et amour. On se serre dans les bras les uns des autres, savourant la chaleur humaine et la familiarité de ces étreintes.
Les Réactions
Les Parents : ce sont eux qui pleurent le plus, soulagés de me voir saine et sauve.
Les Frères et Sœurs leurs étreintes sont chaleureuses et pleines de taquineries affectueuses.
Les Amis qui font les fous avec des ballons et banderoles pour fêter mon retour.
Le Retour à la Maison
Après les retrouvailles à l'aéroport ou sur la base d'atterrissage, je rentre chez moi. La maison a été préparée avec soin. Ma chambre est pleine de fleurs fraîches et un repas copieux m’attend. Le confort de la maison, combiné à la présence de ma famille, me fait sentir que je suis enfin de retour. En arrivant, je suis accueillie par l'odeur réconfortante d'une soupe maison. La nounou, toujours attentive et bienveillante, a préparé un repas qui emplit la maison de parfums délicieux. La cuisine est une scène de vie quotidienne apaisante, avec des légumes frais éparpillés sur la table, témoignant de l'attention et de l'amour investis dans chaque plat.
Un Festin de Retrouvailles
La soupe mijote doucement, ses arômes emplissant l'air de promesses de saveurs réconfortantes. Les légumes, soigneusement choisis, ajoutent une richesse de couleurs et de textures qui évoquent la chaleur et la convivialité de la maison. Ce repas est bien plus qu'une simple soupe ; c'est un symbole de retour et de réunion.
La Joie de Retrouver les Siens
Assis à table avec ma famille, je réalise à quel point ces moments simples sont précieux. Chaque cuillerée de soupe est un rappel du lien profond qui nous unit, malgré la distance et le temps séparés. Ce retour sur Terre n'est pas seulement physique, mais aussi émotionnel. C'est un retour à l'essentiel, à ce qui compte vraiment dans la vie : l'amour, la famille, et les souvenirs partagés autour d'un bon repas.
Fin de l'aventure spatiale dans la chaleur familiale
L'exploration de l'espace a longtemps été un rêve pour l'humanité. Mais, pour chaque astronaute qui quitte la Terre, il y a une famille qui attend son retour avec impatience.
Les défis de l'adaptation
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Réajustement physique : Les muscles et les os doivent se réadapter à la gravité terrestre.
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Réintégration sociale : Retrouver sa place au sein de la famille et de la société.
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Gestion des souvenirs : Partager les expériences spatiales avec ses proches tout en s'ancrant dans le présent.
Un regard vers l'avenir
Au-delà des étoiles et des galaxies, c'est dans les bras de ma famille que je trouve ma véritable maison. Cette fin d'aventure spatiale marque le début d'un nouveau chapitre, riche en moments précieux et en souvenirs partagés. Mon cœur est rempli de gratitude alors que je savoure non seulement la soupe délicieuse, mais aussi la chaleur des retrouvailles. C'est un retour aux sources, un
moment de paix et de bonheur pur. En retour, ma famille met à jour les événements de la vie quotidienne sur Terre pendant mon absence. Chaque moment avec sa famille est précieux. Les rires des enfants, les discussions autour de la table, avec ces moments Inoubliables que je partage.
Les paysages extraordinaires vus
Les espèces extraterrestres rencontrées
Les avancées technologiques observées
Conclusion
Les retrouvailles avec la famille après une longue absence sont un moment précieux. Elles rappellent l'importance des liens familiaux et le réconfort qu'apporte le sentiment d'appartenance. Ce retour sur Terre, bien que rempli de défis, devient une belle aventure, enrichie par l'amour et le soutien de ceux qui nous sont chers.
Annie
Ma rencontre avec Vénus
"L'étoile du Berger"
Sur les flots argentés de la Méditerranée, en compagnie de Madame la Lune, reste et restera, le berceau de mon identité.
Elle est mon " Rêve Familier"
Souvenirs de ma petite enfance, où mon grand-père, conteur émérite, les soirs d’été, à la belle étoile, à même le sol sur un vieux matelas, me contait les mille et une nuit de ce ciel, d’un Azur profond, illuminé de galaxies et d'étoiles. Il était intarissable, malgré la chaleur accablante des soirs d'été, là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée...il s'assoupissait parfois, et c’était moi qui le réveillais, il
était l’heure de rentrer se coucher.
En hommage à ce fabuleux grand-père je vous partage l'histoire incroyable de cette pionnière, de l'astronomie l’astronome. Américaine d'origine britannique : "Williamina Fleming."
Par une froide matinée de 1857, à Dundee, en Écosse, naquit une enfant qui, un jour, défierait les attentes de son époque. Son nom était Williamina Paton Stevens Fleming, et bien que le monde l’ignorât encore, elle était destinée à briller dans le firmament de l’astronomie.
Dès son plus jeune âge, Williamina révéla une intelligence exceptionnelle. À seulement quatorze ans, elle exerçait déjà comme enseignante. Mais son destin prit un tournant inattendu lorsqu’elle se maria et, aux côtés de son époux, traversa l’Atlantique pour commencer une nouvelle vie en Amérique. Pourtant, ce rêve de stabilité s’évanouit brutalement lorsque son mari l’abandonna, la laissant seule avec leur enfant dans un pays inconnu. Dépourvue d’alternatives, elle accepta un poste de gouvernante dans la demeure d’Edward Pickering, directeur de l’Observatoire du Harvard College.
Le destin aime se cacher dans les recoins les plus improbables. On raconte qu’un jour, exaspéré par l’inefficacité de ses assistants masculins, Pickering s’écria, plein de sarcasme : « Ma domestique écossaise ferait mieux qu’eux ! » Ce qui n’était qu’une boutade se mua en prophétie. Conscient du potentiel de Williamina, il lui offrit une place au sein de l’observatoire en 1881.
Très vite, elle prouva qu’elle n’était pas seulement capable d’accomplir la tâche qu’on lui confiait, mais qu’elle surpassait bien des scientifiques de l’époque. Elle fut la première d’un groupe de femmes qui allaient devenir les légendaires Harvard Computers, chargées d’analyser les plaques photographiques du ciel. Sans formation académique en astronomie, mais dotée d’une intelligence acérée et d’une patience infinie, Williamina entreprit de classifier des milliers d’étoiles avec une précision remarquable.
Son héritage s’épanouit à mesure que s’accumulaient ses découvertes. Plus de 10 000 étoiles recensées, dix novas, 59 nébuleuses, 310 étoiles variables... Mais son apport le plus marquant fut la mise en place du Système de classification de Harvard, une méthode révolutionnaire fondée sur le spectre des étoiles, qui devint le socle du système moderne toujours en vigueur aujourd’hui.
Au-delà de ses accomplissements scientifiques, Williamina Fleming devint une fervente défenseuse des femmes dans les sciences. À une époque où l’astronomie demeurait un domaine strictement masculin, elle ouvrit la voie avec ténacité et talent. Elle fut ainsi la première Américaine à être honorée du titre de membre de la Royal Astronomical Society britannique, un privilège rare pour une
femme.
Malgré les obstacles, Williamina Fleming ne se contenta pas de cartographier les étoiles : elle éclaira le chemin pour toutes celles qui rêvaient, elles aussi, d’explorer l’infini. Son histoire nous rappelle que la grandeur ne naît pas toujours là où on l’attend, mais que lorsqu’elle se manifeste, elle brille d’une lumière qu’aucune obscurité ne saurait éteindre.
En somme, comme il existe des cartes Routières, Williamina Fleming, avait déjà conçu des cartes interplanétaires, ce socle du système moderne toujours en vigueur aujourd’hui à la NASA, sans quoi les astronautes ne seraient peut-être pas aller encore sur la lune ou autres planètes.
.....En Aparté
Le 21 juillet 1969, après trois jours de voyage dans l'espace, à bord de leur véhicule spatial, les deux astronautes américains, Buzz Aldrin et Neil Armstrong marchent sur la lune. Le nom de cette fabuleuse expédition : " Apollo11"
Retransmis à la télévision Mon grand -père ne crut jamais, à cet exploit, pour lui c’était impossible, cela restait du domaine de l'irréel.
Il partit en 1972, il fait partie, j’espère de ces mille et une étoile qui scintille dans le firmament.
Marie
Lors de notre dernière divagation littéraire, notre imagination nous a entraînés dans un long voyage intersidéral à destination de la planète Vénus. Nous avions donc, chacun à notre manière raconté ce voyage. Le mien s’était alors terminé en queue de poisson, notre navette ayant du faire demi-tour précipitamment, et revenir d’urgence sur terre en raison d’une décision gouvernementale en réaction à la pandémie qui sévissait alors. Je vais donc vous raconter ce retour sur terre en détails, tel que nous l’avions vécu alors, dans l’urgence et le stress. Je me souviens. J’étais accompagné dans la capsule spatiale, de mon petit-fils Alexis alors âgé de treize ans, et de deux couples. Le jeune couple était en voyage de noces, l’autre couple de septuagénaires fêtait leurs cinquante ans de mariage, leurs noces d’or. Ce voyage vers Vénus, je m’en souviens était un rêve. Ce soir, je me suis donc couché de bonne heure, espérant qu’au cours de la nuit à venir, un prochain rêve, me permette de vivre avec vous ce trajet retour. Je m’endors donc d’un sommeil profond et lourd ; c’est ainsi que je retrouve mes cinq compagnons de voyage. Ils sont en train de somnoler pour les uns de discuter pour les autres. Ils échangent et partagent leurs impressions sur ce long périple dans les étoiles. L’hôtesse et son assistante s’affairent à préparer une collation à base de biscuits lyophilisées et de thé ou jus de fruits. Tout est calme et paisible.
Seul le bruit des moteurs qui se mettent en route à intervalles réguliers pour maintenir notre vitesse de croisière ou rectifier notre trajectoire d’une poussée sur un moteur ou sur l’autre. Tout est automatismes dans la conduite et le pilotage de notre embarcation spatiale. Je réfléchis tout haut : « Dire que selon une publicité télévisée récente, l’être humain n’utilise que dix pour cent des capacités de son cerveau ! Quand j’y pense, les hommes sont des as quand ils mettent en commun leurs intelligences pour de pareilles réussites. »
Le Ding Dong annonçant la prise de parole du directeur de vol nous sort de notre douce léthargie. Je me souviens les réactions de mes compagnons de voyage, à l’annonce de notre retour anticipé sur terre, de la pandémie et de ses conséquences sur les conditions de notre retour. La jeune mariée éclate en sanglots, nous apprenant qu’elle attend un heureux évènement dans sept mois, et s’inquiète pour la santé de son enfant à naître. La vieille dame eût alors pour elle des mots forts de réconfort et d’apaisement, oubliant les risques avérés de la pandémie pour les personnes âgées. Son mari crût intelligent de rappeler les ravages de la grippe espagnole en 1918, de la tuberculose jusqu’au début des années soixante et la généralisation du B.C.G. en France, de la fièvre jaune à laquelle il a échappé alors qu’ il dirigeait les activités d’exploitation sur un champ pétrolifère en Côte d’Ivoire dans les années 2000, concluant bravache: « Nous en avons réchappé, alors ce n’est pas un virus chinois qui va nous faire trembler aujourd’hui. » Ses fanfaronnades déplacées lui attirèrent un regard furibard de son épouse, qui au summum de la colère lui intima : « mets ton casque sur tes oreilles et surtout ne reprends la parole que plus tard et seulement si tu trouves quelque chose d’intelligent à dire. » Le jeune marié discret, paraissait presque soulagé de rentrer et de retrouver le plancher des vaches. Enfin, mon petit-fils semblait un peu triste de voir s’interrompre un si merveilleux voyage. Gentiment, il me dit un peu maladroitement : « tu sais Papy ! Ce n’est pas très grave ! moi je n’ai que treize ans. J’aurai l’occasion de retourner sur Vénus plus tard.» Quant à l’équipage à bord, l’hôtesse et son assistante se mettent en quatre pour dédramatiser la situation et nous gâter comme des enfants lors d’un après-midi d’anniversaire.
Les impressions de vol sur la route du retour furent identiques à celles du voyage aller, l’étonnement et la surprise face à la nouveauté en moins. Nous étions déjà devenus de vieux « routiers » de l’espace. Nous avions fait demi-tour depuis déjà environ deux jours et demi. Le ciel est toujours aussi sombre, noir, constellé de lumières plus ou moins intenses et brillantes. Toujours aucun repaire
spatio-temporel. Nous sommes comme de très jeunes enfants qui n’ont encore pas la maîtrise de leurs repères. Si nous n’étions pas assis dans nos sièges, probablement tomberions nous au premier pas, tels des ivrognes instables. Le Ding Dong retentit à nouveau. Le chef de vol annonce la mise en route des rétrofusées qui vont permettre le ralentissement et un amerrissage de la capsule dans une heure environ. Nous allons nous désolidariser de la fusée porteuse dans quelques instants, puis engager notre descente finale maintenus par de très gros ballons gonflés à l’hélium et doublés d’énormes parachutes. Nous prendrons ensuite contact avec la surface de la mer, à vitesse réduite tels les passagers d’une énorme montgolfière. Tels le vaisseau de Space X Start-Ship, nous attendrons que le navire récupérateur nous repêche au large de Toulon, face à la presqu’île de Saint-Mandrier. Nous apprenons alors que nous serons l’objet d’une quarantaine sur le navire hôpital militaire qui va nous accueillir. Une équipe médicale dédiée est à bord pour nous prendre en charge et nous assister durant cette épreuve .
La fête prévue par ma compagne pour notre retour avec notre famille, nos amis proches, la potée géante, la conférence de presse organisée par la télévision locale, les interviews et séances photos avec la presse papier locale et nationale...tout est annulé ou repoussé aux calendes grecques. Quel désastre! Nous les héros de l’aventure spatiale serons fêtés à Pâques ou à la Trinité. La déception est grande pour nous. Mais elle est pire encore pour tous ceux qui n’ont pas été du voyage. De plus nous ne pourrons échanger qu’en vision durant la quarantaine et ce avec un nombre restreint de proches. Pas d’embrassades, pas d’agapes, pas de champagne, pas de fête pour nous accueillir à notre ce retour. Je pense à ma compagne qui n’est pas très à l’aise avec l’ordinateur et la caméra et va devoir se faire assister par un de ses petits-enfants pour communiquer avec nous!
Tout à coup, un grand bruit, la capsule vibre puis se stabilise enfin. Nous sommes maintenant à quelques kilomètres d’altitude. Il fait maintenant jour. Par le hublot du toit de la capsule, nous voyons au-dessus de nos têtes, les gros ballons se gonfler, puis les parachutes sortir des trappes sur le côté de la capsule et se déployer dans les airs. La capsule se balance et glisse doucement vers la mer bleue et calme. La météo est optimale, le vent faible et la mer étale. Le lever de soleil est magnifique. Il teinte la surface de la mer d’une couleur orange vif. Nous pouvons voir des filaments dorés qui surfent sur la crête des vaguelettes qui ondulent à la surface de l’eau. Un compte à rebours s’enclenche « - 10 – 9 – 8 – 7 – 6 – 5 – 4 – 3 – 2 -1 - 0. Amerrissage en cours - Stop. – Moteur 4 coupé – Moteur 3 coupé – Moteur 2 coupé – Moteur 1 – coupé - manœuvre d’amerrissage terminée A » Autour de nous une énorme gerbe d’eau nous confirme que nous avons enfin touché la surface des flots. Des ondes circulaires concentriques courent sur la mer autour de nous. Des nuages d’écume retombent. Nous dérivons lentement trois minutes à peine avant que le navire récupérateur nous prenne en remorque et nous ramène au port. On ouvre les écoutilles. Le soleil brillant du matin envahit la capsule et nous éblouit. Nous avons vécu depuis notre départ dans une ambiance de lumière faible et tamisée. Il faut nous réacclimater à la lumière crue du jour naissant. Deux médecins militaires nous rejoignent masqués et vêtus d’une combinaison de sécurité intégrale. Ils nous distribuent un équipement d’hygiène identique au leur, à endosser sur le champ. Puis ils nous conduisent, sans un mot, en file indienne vers le ponton d’accostage. Nous pénétrons à l’intérieur du bateau hôpital. L’ambiance est lourde et stressante. Pas de pot ni de discours de bienvenue du capitaine. Pas de place pour la convivialité ! Seule l’efficacité est de mise. Fermez le ban ! A peine un bref mot d’accueil et déjà commencent les prises de sang, examens et suivis des constantes, radios et scanners, prise d’un traitement préventif à base de paracétamol en préalable à la mise en quarantaine. Nous avons à peine eu le temps de saluer et dire au revoir à nos compagnons d’expédition avant d’être séparés et mis à l’isolement dans des chambres individuelles stériles. Sans
contacts autres que le personnel médical ! Isolés du monde des vivants ! Seul un poste de télévision pour nous distraire un peu ! Combien de temps ce cirque va t-il durer ?
Eh zut ! J’en ai marre. J’appelle Alexis : « Viens petit, finissons en ! On se
réveille et on s’en va ! » Cette fois le rêve a véritablement tourné au cauchemar...
Didier
Retour de la lune
Depuis la lune, mon regard repère
Au loin une très grosse prune,
Qui fait de l’oeil à Neptune,
Qui n’est autre que la terre
Puis, tout près de moi, quelle imposture
C’est simplement le passage d’une comète,
Qui comme quelques-unes
Dans l’atmosphère se projette.
La fusée est enfin prête
Pour partir retrouver la dune,
Après cette fabuleuse conquête
Nous revenons sans une thune.
Bien vite, je suis stupéfaite,
Nous quittons la lune claire,
Discrètement, sans tambour ni trompette
Rejoindre notre vie la terre.
Nicole
J’ai l’habitude chaque année de prendre une semaine de vacances à St Malo en solitaire. Ainsi, je me lève quand je veux, je mange quand et où je veux, je fais ce que je veux. Vous l’aurez compris mon maitre mot est « liberté ». Dans cette perspective, je loue un petit studio dans le centre intra-muros où là, j’ai l’impression de rentrer à la maison. Pourquoi, je ne sais pas car mes origines sont plutôt du côté du Morbihan, mais c’est ainsi. Une amie m’a dit un jour : « Peut-être que dans une ancienne vie tu étais un corsaire ! » J’ai beau regarder la statue de Surcouf sous tous les angles lors de mes pérégrinations, je suis dubitative.
Ce que je sais par contre, c’est que flâner dans les ruelles pavées, humer l’odeur iodée et celle des vieilles pierres, entendre le cri des goélands, me fait frissonner de bien-être ! Un des moments que j’affectionne plus particulièrement, c’est lorsque je me promène au bord de la mer, sur la plage de Bon-Secours ou celle plus abritée du Môle. Quel délice de contempler l’immensité bleue ! Adieu le stress ! Ecouter le son naturel et répétitif des vagues m’apaise profondément. Alors je ferme les yeux, les pieds bien ancrés dans le sable mouillé dans lequel ils s’enfoncent peu à peu, je respire à fond et je fais le plein de sensations de façon à les revivre en cas de besoin dans les moments difficiles. Une chose que je n’oublierais pour rien au monde, c’est de rendre une petite visite à Chateaubriand, sur l’îlot du Grand Bé accessible à pied par marée basse. Il y est inhumé au bord de la falaise, face à l’océan. Sa tombe est anonyme et fort sobre : une simple dalle et une grande croix en granit. Mais quelle vue ! Cette promenade me ressource réellement, malheureusement le tombeau est menacé par l’érosion de la côte et je me demande ce qu’il va advenir. Il restera toujours la plaque fixée sur le muret qui lui fait face et sur laquelle est inscrite : « Un grand écrivain Français a voulu reposer ici, pour n’y entendre que la mer et le vent, passant respecte sa dernière volonté ».
Pas de vacances à St Malo sans que je me régale de moules à toutes les sauces, et savoure quelques galettes ou crêpes accompagnées d’une bolée de cidre. Quel délice ! Vous voyez, il ne m’en faut pas beaucoup pour être heureuse ! De plus, je m’amuse à observer les gens et parfois je fais connaissance de personne seule comme moi avec qui je discute pendant le repas et bien souvent c’est un moment très enrichissant et fort plaisant.
Puis, quelques jours avant le départ, vient le temps où je me mets en quête des petits cadeaux à offrir à ma petite famille et à quelques amis proches. J’essaie de faire preuve d’originalité, mais ce n’est pas évident ! Au bout de plusieurs années, et compte tenu des produits locaux c’est assez répétitif surtout quand on prend le train et que tout est censé rentrer dans la valise. Je fais donc le plein de niniches, de patates de St Malo ou encore de caramels au beurre salé, quelques boites de galettes et de palets bretons, du sel de Guérande, des magnets, des porte-clefs, de temps en temps une marinière ou quelques petits articles comme une boussole en laiton patiné dans son étui en cuir. Et ce qui doit arriver arrive......Je souris car je me fais avoir à chaque fois. La veille du départ, je fais ma valise et je parviens à ranger mes vêtements, à caser ma trousse de toilette ainsi que la paire de chaussures que je me suis achetée car bien sûr, je suis persuadée que je n’aurais pas pu la trouver ailleurs. Avec satisfaction, je ferme mon bagage sans aucun problème lorsque mon regard se pose sur les emplettes destinées à être offertes. Et là si je peux me permettre, c’est une autre paire de manches. Je défais et refais la valise deux ou trois fois, parviens à y placer la plupart des cadeaux, mais il reste toujours quelque chose comme ces petites boites de biscuits, vous savez celles en métal que vous avez trouvées très jolies, mais que vous ne savez pas comment transporter sans ressembler à un bourricot, entre la valise, le sac à main et le reste. Tant pis, je ravale ma fierté et récupère un sac en papier destiné à être jeté. Je ressemblerai donc à un porteur de bagages comme il y en avait autrefois.
Mais ce n’est rien en comparaison du chemin du retour. En principe, je réserve à Rennes le TGV direct du matin qui me conduit à la gare de Lyon Part-Dieu. Afin de ne pas le rater, je saute dans un TER assez matinal à la gare de St Malo, mais pour cela, je dois prendre un bus près de la Porte St Vincent., à la sortie de la vieille ville. Evidement malgré tous mes efforts pour ne pas faire trop de bruit dans les ruelles étroites, je dois bien réveiller tout un régiment de soldats avec les roulettes de cette sacrée valise sur les pavés. Ça résonne énormément. ! Mais je n’y peux rien, St Malo se mérite !
Si tout va bien, je parviens à monter dans le TER sans trop d’encombres, mais il m’est arrivé de faire le trajet debout, serrée comme une sardine, sans trop savoir où m’accrocher, et croyez moi, quand on est petit, ce n’est pas toujours réjouissant !
Arrivée à Lyon, j’appelle normalement mon mari lorsque le tram qui me conduit à la Soie à Vaulx-en-Velin est en approche. Je me contorsionne un peu pour monter dans la rame et trouver un petit coin où me poser. Les places assises sont rares, mais je serai bientôt « At home » et je suis bien contente lorsque je descends à la station souhaitée. Après encore un bon quart d’heure d’attente, je vois enfin la voiture arriver tranquillement et je comprends que je vais devoir me débrouiller pour ranger tous mes bagages dans le coffre.
-Tu es là depuis longtemps ?
-Non, non, je viens d’arriver.
Il ne faut surtout pas contrarier le conducteur qui a la gentillesse de venir me chercher.
-Tout s’est bien passé ?, car la capsule
-Oui, oui, pas de problème.
Puis c’est le grand silence, le chauffeur écoute les informations à la radio, interrompues de temps en temps par un de ses commentaires. Le meilleur reste à venir, j’ai tout juste le temps de ranger quelques affaires que j’entends la voix de l’homme de la maison m’interroger :
-Qu’est- ce qu’on mange ce soir ?
Et la vie reprend son cours !
Sylvia
Je ne resterai que quelques jours avec les occupants de la station spatiale internationale !!! car ma navette repart assez rapidement rapatriant des anciens astronautes qui sont là depuis presque quatre mois. Le retour sera plus intense que l’aller, plus rapide, environ 17 heures.
Mais, il sera plus risqué, car la capsule percutera l’atmosphère à plus de 11 kilomètres/seconde, et des températures proches de 2760° Celsius. L’amerrissage va sans doute avoir lieu au large de la Floride, grâce à des parachutes de freinage. (peut-être verra-t-on Donald Trump sur son terrain de golf).
Quel agréable séjour dans la station ISS pendant ces quelques jours auprès de ces hommes exceptionnels. J’ai vécu de beaux et intenses moments en leur compagnie que peu de terriens auront la chance de partager un jour.
Mon rêve s’est réalisé grâce à divers articles de journaux scientifiques.
Je ne suis bien-sûr jamais montée à bord de l’ISS.
Seulement, en cherchant dans la presse spécialisée, nous avons tous et toutes le droit de nous faire un beau film.
Paule